Vers le site national
Vers le site national

Evenement
Nîmes
Crocovélo
Autres sites de la FUBicy

Croco-Vélo

Acte de Naissance et bulletin de juin-juillet 2001

Etat des lieux :

La politique du tout voiture s'est particulièrement illustrée à Nîmes depuis des décennies et ce ne sont pas les quelques zones piétonnes du centre, où les voitures ont largement accès, qui peuvent démentir la volonté des aménageurs de livrer la ville à la colonisation automobile.

Conséquence directe de cette évolution, la ville est devenue un vaste obstacle aux déplacements individuels non motorisées, que ce soit la marche ou le vélo. Certaines catégories de personnes, enfants, personnes à mobilité réduite, handicapés, y sont purement et simplement interdits de déplacement individuel. Il va sans dire que le réseau de bus urbain ne parvient pas à couvrir la demande de mobilité des nîmois, quand bien même ils souhaiteraient s'abstenir de recourir à la voiture individuelle.

Pourtant, les profils de relief de la ville et son réseau de voirie ont longtemps été parcourus par les cyclistes dans leurs déplacements quotidiens entre domicile et travail ou école. L'envahissement progressif de la voie publique par la voiture les en a chassés, ici comme dans la plupart des agglomérations urbaines. La voiture a parallèlement envahi les esprits à tel point que la plupart de ses usagers n'envisagent pas d'y renoncer, même pour des parcours de faible distance, pendant que les victimes de cet envahissement osent à peine élever la voix contre l'illégitimité de cette situation de crainte de se voir taxer de rétrogrades ou d'écologistes bêlants.

La ville a été progressivement adaptée au passage des flux de voitures, l'espace public de surface récupéré pour le stationnement au détriment des déambulations non motorisées, sans qu'une telle démarche d'aménagement n'ait jamais été contestée. Il suffit de quelques instants pour constater l'état de délabrement de la plupart des trottoirs nîmois, des déformations des bandes de roulement externes sur certains axes pour comprendre que la préoccupation des aménageurs n'est pas la sécurité ni le confort des cyclistes ou des piétons.

Dans son état actuel, Nîmes est quasiment une zone de non droit pour les cyclistes qui doivent batailler sans cesse pour se frayer leurs itinéraires, selon un plan de circulation établi pour les seules automobiles.

Nouvelle donne :

Cet état de fait n'est pas une fatalité si la ville s'attache à assumer ses responsabilités légales pour maîtriser l'usage de l'automobile individuelle, et à réintroduire les déplacements non motorisés, comme le prescrivent le Loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie de décembre 1996 et le Plan de Déplacements Urbains (PDU) décrété en 2000, qui en découle (extraits) :

La loi définit les orientations pour le plan de déplacements urbains. Elles doivent porter sur :

La mise en oeuvre et le suivi du PDU reposent sur la participation de toutes les collectivités publiques et sur l'adhésion du monde économique et de la population. Son élaboration inclut la participation des associations d'usagers au sein s de son comité de pilotage et du comité technique. Il est donc primordial que les cyclistes urbains soient représentés à tous les niveaux légalement prévus. Pour cela, seule une association d'usagers au fait des multiples problèmes qui se posent quotidiennement sur le terrain peut intervenir de façon crédible auprès de décideurs dont l'immense majorité ne voit dans le vélo qu'un alibi écologiste, à ménager en période électorale, mais certainement pas ce qu'il constitue réellement, c'est à dire, une véritable solution d'avenir.

La promotion du vélo comme solution de déplacement individuel suppose en premier lieu une ré-appropriation de l'espace public colonisé de fait, sinon de droit, par la voiture. Le PDU y pourvoit en prescrivant que tout aménagement de voirie doit inclure les déplacements non motorisés, désignés, de façon inadéquate, de "circulations douces", sans que le trafic automobile soit pour autant qualifié de "dur" ou d'"agressif", ce qui est de toute évidence le cas.

De façon concomitante, le vélo doit retrouver une image qui correspond à la réalité de son usage, en particulier dans ses avantages les plus évidents par rapport à ceux de la voiture qui jouit d'une publicité permanente, à la mesure des enjeux économiques qu'elle représente, sans que jamais soient évoqués, comme pour les cigarettes par exemple, les nuisances immédiates et l'hypothèque sur l'avenir dont elle relève.

Voici quelques données tirées d'un dossier édité par la Commission Européenne de l'Environnement :

Nîmes est une ville tout à fait indiquée pour l'usage du vélo, par son relief plat sur une grande part de son étendue, par son climat, par les distances raisonnables que ses habitants peuvent être amenés à parcourir quotidiennement et enfin du fait de l'exiguïté des rues de son centre.

La mise en œuvre d'une politique cycliste cohérente à Nîmes passe par la prise en charge de leurs revendications par les usagers eux-mêmes. Les municipalités précédentes n'ont jamais pris au sérieux la question de l'alternative à l'automobile individuelle, autrement que par le biais des transports en commun. Or, le bus ne répond que très partiellement à la demande diversifiée de déplacement de la population.

 

Croco-Vélo :

C'est dans ce cadre, où tout est à faire, que Croco-Vélo voit le jour. A partir des manifestations mensuelles de cyclistes nîmois, certains usagers ont décidé de fonder une association dont les buts sont d'assurer leur représentation institutionnelle, de défendre leurs droits et d'exprimer leurs revendications dans une démarche de démocratie participative.

Déposée officiellement le mois dernier, CV compte déjà une trentaine de membres, mais le nombre de ses animateurs est insuffisant pour assurer sa pérennité. Le démarrage d'une association de cyclistes urbains implique un travail important, tout à fait exaltant et formateur certes, mais qui nécessite un certain partage des tâches.

De nombreuses associations existent dans d'autres villes, à Paris et dans toute la France, regroupées au sein de la Fédération Nationale des Usagers de la Bicyclette (FUBicy) à laquelle Croco-Vélo a immédiatement adhéré.

Croco-Vélo, association loi de 1901, membre de la FUBicy

se propose les objectifs suivants :

Faciliter et promouvoir le cyclisme urbain dans l'agglomération de Nîmes.

Rassembler les cyclistes urbains pour constituer une force de proposition et obtenir :

Promouvoir l'image et l'usage du vélo en ville :

- en organisant des manifestations :

- en étudiant la mise en place d'une structure technique de services liés au vélo :

Réunion tous les 15 jours, le mardi à 19h30 à la Maison de Quartier Richelieu, 8 rue Pierre Semard, 30000 Nîmes (3 juillet, 17 juillet 2001)

Association "Croco-Vélo"

111 rue Jacques Baby bât.B

30000 Nîmes

e-mail : association_croco_velo@hotmail.com